Qui ne connaît l'angoisse
Austère des enterrements ?
Quand la faucheuse passe
Elle fâche les vivants
Mourir ne m'effraie guère
J'aurais peur cependant
D'une ambiance de mort
À mon enterrement
Que résonnent les cuivres
Que dansent les enfants
Que les grands-mères soient ivres
À mon enterrement
Que tonnent les tambours
Comme des cœurs de géants
Que l'on fasse l'amour
À mon enterrement
Bien qu'on aimât le mort
On ne peut l'escorter
Comme à l'aéroport
Autant qu'on le voudrait
On s'en remet au ciel
On laisse ses valises
Pour s'envoler sans ailes
Et épouser la brise
Que résonnent les cuivres
Que dansent les enfants
Que les grands-mères soient ivres
À mon enterrement
Que tonnent les tambours
Comme des cœurs de géants
Que l'on fasse l'amour
À mon enterrement
(Oh vivent les)
Quoi qu'il arrive
(Oh vivent les )
Ça nous arrive
Oh vivent les
À la fin
(Vivent les vivants)
(Oh vivent les)
De faim
(Oh vivent les )
De soif
Oh vivent les
Ou de trop plein alors
(Vivent les vivants)
Vive les vivants
Que résonnent les cuivres
Que dansent les enfants
Que les grands-mères soient ivres
À mon enterrement
Que tonnent les tambours
Comme des cœurs de géants
Que l'on fasse l'amour
À mon enterrement
Qu'on célèbre l'équilibre
Fragile du funambule
Et que les corps soient libres
Le jour où l'on me brûle
Car pleurer sur ma mort
Ce s'rait renier ma vie
Qui vibrera encore
Tant qu'on chantera ceci
Que résonnent les cuivres
Que dansent les enfants
Que les grands-mères soient ivres
À mon enterrement
Que tonnent les tambours
Comme des cœurs de géants
Que l'on fasse l'amour
Et vivent les vivants !